TC 1 ~ faites tomber les masques.

Citation :: Le carnaval de Mexico, un des grands évènements de la ville. Semblable à beaucoup de carnaval, celui-ci à sa spécialité : chacun des participants portent un masque acheté ou confectionné par leur soin. Comme la tradition le veut, à minuit tout le monde fait tomber les masques. Bien sur tout au long de la soirée, des chars défilent dans le quartier de Xochimilco dit " La Venise du Mexique ". Vous y trouverez de grandes tables disposées un peu partout dans la rue vous offrant les spécialités de la ville. Alors, faites tomber les masques.

Une chaleur étouffante. Le mois de mars commençait réellement sous les chapeaux de roue. J’avais acheté un masque pour l’occasion, quelque chose de très rouge qui faisait ressortir mes yeux émeraude selon le vendeur. Du coup, j’avais cédé, me disant qu’il avait probablement raison. Les cheveux attachés en une queue de cheval assez négligée, je ne portais qu’une petite robe légère qui laissait entrevoir mes jambes blanches. Une chose que le soleil ne pourrait certainement pas réparer. Il n’était que six heures de l’après-midi mais déjà, les gens prenaient place autour de tes tables, les uns parlant, les autres rigolant mais tout le monde semblait dans une humeur plus ou moins festive. De mon côté, j’attendais de voir quelqu’un que je pensais connaître ou bien que quelqu’un se décide à me voir aussi. Seule au milieu de nulle part, j’avais aussi décidé de venir sans Ioan. Notre dispute de la dernière fois laissait entrevoir une crise assez profonde. La preuve étant que je n’avais toujours pas remis mon alliance et que par le coup, je pouvais être considérer comme une femme célibataire. Notre principe de libertinage, de toute manière, me laissait l’occasion de paraître comme telle.
Je me mets à marcher un peu, regarde les gens qui m’entourent et m’arrivent même à rire à des blagues que je ne comprends pas. Ce n’est pas grave, le principal c’est encore de sourire un peu non ? D’un seul coup, on entend un son de trompette qui annonce que les chars ne devraient plus tarder. Tout le monde s’installe près des barrières de sécurité qui ont été mises en place pour l’occasion. Il y a d’ailleurs pas mal de policiers qui font en sorte que les gens respectent les règlent et ne tentent pas le diable. Au bout de quelques minutes, un premier char décoré de manière assez égocentrique fait son apparition. Certains s’amusent à crier, à applaudir tandis que d’autres se contentent de regarder, ébahis par ces merveilles. Des danseuses font le show, un homme dont je ne connais pas l’identité fait des signes comme s’il était l’homme le plus important de la ville (oh mais peut-être que c’est le cas ?!) Jusqu’à présent, tout était parfait.

Le carnaval de Mexico. Lorsque Ioan avait décidé de déménager dans cette ville, on lui avait parlé de ce carnaval avec beaucoup d'entrain, et il avait hâte de pouvoir voir par lui-même de quoi il s'agissait. Et c'était enfin la période de l'année que tout le monde attendait. Le mois de mars, qui annonçait le début du printemps, puis le carnaval. Depuis deux jours, la ville ne vivait que pour ça. L'excitation pouvait se sentir dans les rues mexicaines, les gens commençaient à acheter leurs costumes et leurs masques pour l'occasion. Le jeune homme avait opté pour un masque argenté qui lui prenait la moitié du visage, ainsi qu'un costume blanc, afin de contrasté avec ses costumes noirs basiques qu'il mettait pour aller au travail. Il avait toujours eu bon goût pour ce qui concernait son apparence, et lorsqu'il sortit de chez lui et s'enfonça dans les rues de Mexico, il sut qu'il avait fait le bon choix grâce aux nombreux regards féminins qui se retournaient vers lui. Même déguisé, il réussissait à faire le même effet. Ioan s'était toujours imaginé vivre cette journée en compagnie de la femme qu'il aimait, sa femme. Mais elle en avait décidé autrement, ainsi soit-il. Il n'était pas du genre à lui courir après, et si elle ne voulait pas de lui, il connaissait des tas de femmes qui le voudrait à sa place. Il ne mit pas beaucoup de temps à atteindre l'endroit où les festivités se passaient, puisqu'il habitait dans le quartier concerné. Il regarda les choses et les gens autour de lui, tout en marchant tranquillement afin de s'approcher du coeur des festivités. Des trompettes sonnèrent, et le jeune homme se dirigea au plus près des barrières de sécurité, mais ce n'était sans compter la foule qui ne faisait que se bousculer. Une jeune femme se fit effectivement bousculer et tomba sur lui. Alors que tout le monde avait le visage tourné vers les premiers chars qui arrivaient, Ioan lui était occupé à sauver une demoiselle en détresse. Il la souleva de telle façon qu'il l'empêcha de toucher le sol, puis lorsqu'elle se retourna vers lui, il ne sembla pas la connaître, bien qu'il ne pouvait pas en être totalement sûr, puisqu'elle était, comme tout le monde, masquée... « Vous allez bien ? »

Skyler connait très bien le carnaval de Mexico. Elle y participe depuis maintenant seize ans. Et oui, depuis qu'elle est ici, chaque année elle se donne à coeur joie pour participer à cet évènement. Elle a toujours aimé ce genre de fête, et elle y accorde énormément d'importance à cette fête en particulier. Le faite de se cacher derrière un masque lui permet, une fois dans l'année, d'être une autre personne. Elle confectionne elle-même ses masques. Elle le change chaque année. Cette fois-ci, elle l'avait fait entièrement de plumes, de couleurs bleu et violet. Elle avait enfilé une robe violette, accordée à son masque. Elle laissa ses cheveux détachés et bouclés. Elle fait partie des personnes organisant les chars de la ville. Elle s'est occupée du char espagnol. Du moins, plutôt des vêtements des danseurs. Elle avait tout fait elle-même à l'aide de sa mère. Après avoir habiller ses danseurs, elle s'empressa de sortir dans la rue. Tout le monde jouait le jeu, ce qui dessina un mince sourire sur son visage. On l'avait changer de s'assurer du bon fonctionnement du défilé de son char, et il n'allait pas tarder à commencé. Elle se plaça à la sortie des chars. Le défilé commença. Elle marcha au milieu de tous ce beau monde, se faisant bousculer un bon nombre de fois avant de finir dans les bras d'un homme. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, mais dans tout les cas, son char l'avait déjà dépasser et elle a manqué de perdre son masque. Elle se releva faisant face au jeune homme. « Je suis désolé, je n'ai vraiment pas fait attention. »

Pour avoir vécu dans la grande ville qu'était Miami, Ioan connaissait les bains de foule, et savait se fondre dans la masse, même s'il préférait se faire remarquer. Si certains pouvaient suffoquer dans ce genre de manifestations à cause du trop plein de personnes, le jeune homme se sentait lui comme un poisson dans l'eau. Seulement, il était vrai que c'était assez dur de circuler pendant le carnaval, et il n'aurait pas prévu que cela soit autant rempli. Il eut du mal à se faire un chemin jusqu'aux barrières, d'où il pourrait admirer le spectacle que les chars offriraient. Alors qu'il venait d'arriver, une jeune femme se cogna contre lui et manqua de tomber, mais il la rattrapa à temps. Elle se retourna alors vers lui et s'excusa. Il sourit alors. « Ne vous inquiétez pas, c'est la folie ici, ce n'est pas votre faute. » Il observa le déguisement de la jeune femme, qui était très plaisant, et releva ensuite les yeux vers son visage, qu'il ne pouvait qu'imaginer à travers le masque plumé qu'elle portait. « Joli costume. » Il regarda alors autour de lui et posa un oeil sur les chars qui passaient les uns après les autres, engendrant tous des cris euphoriques. « Je vous ai vu discuter près des chars tout à l'heure, vous avez travaillé dessus ? » Etant venu tout seul au carnaval, toute occasion était bonne pour faire connaissance.

La ville de Mexico se rythmait au spectacle ces derniers jours, tout le monde ne parlait que de cela et le bouche à oreille allait bon train. Le fameux carnaval de Mexico demeurait célèbre pour sa croissance culturel et son ambiance aussi chaude que le climat. Ce dernier d’ailleurs était d’une chaleur a faire fondre pleinement la glace, quand bien la plupart des habitants y étaient tous - ou presque - habitués. Lorsque la jeune femme avait eu vent qu’un bon nombre de ses amis et collègues s’y rendaient entre amis, Emma avait décliné l’invitation préférant s’adonner à la tache professionnelle de son travail. La dernière discussion avec son frère avait tourné au vinaigre, le débarquement de Sean au pays faisait miroiter une montagne d’interrogations dans sa conscience et les soucis familiaux n’arrangeaient strictement rien. Alors autant oublier en travaillant d’arrache pied, une situation qu’elle ne connaissait que trop bien depuis sa plus tendre enfance. Alors qu’elle tapait quelques dossiers sur son ordinateur portable afin de mettre ceux-ci à jour, la belle entendit les trompettes raisonnaient de conserve dans les petites ruelles qui entouraient le bâtiment où elle vivait depuis quelques temps. Jetant une brève œillade par la grande baie vitrée, elle pouvait apercevoir la jeune génération apprêtée de différents costumes et masques tous aussi innovants les uns et les autres. La présence de la police était soigneusement étudié pour éviter tout débordement et les chars ne tarderaient sans doute pas à faire leur apparition d’une minute à l’autre. Elle enviait cette insouciante candide et festive, des caractéristiques qu’elle ne possédait pas vraiment. Soudain, son cellulaire retentit laissant un message de la part de Sean qui lui proposait de venir s’amuser avec lui … Ridicule. Et pourtant quelques minutes plus tard, elle troqua sa tenue de tous les jours contre une robe blanche quelques peu discrète et créative à la fois. Cette robe devait bien servir un jour et puis c’était l’occasion. Le masque qu’elle portait datait d’une tout autre évènement mais ferait l’affaire et puis avec sa couleur doré elle se mariait plutôt bien avec sa chevelure d’un blond vénitien. (…) La rue principale était bondé de monde qui s’avançait vers les barrières de sécurité, et tout comme eux Emma en profita pour se faufiler parmi cette foule grandissante. Encore aucune de ses connaisses n’avaient son apparition, elle passerait incognito tant mieux ça lui éviter de parler. Du moins jusqu’à ce qu’elle reconnaisse quelques personnes … Faire tomber les masques semblait être une devise propre à chacun alors.

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Cela ne faisait que deux ans que j’étais arrivé à Mexico, mais je n’avais pas raté un seul des carnavals qui avaient eu lieu depuis mon arrivée. Le carnaval de Buenos Aires était très important, mais il n’égalait pas celui de Mexico en termes de chars, d’attractions et de nombre de personnes participantes. À Mexico, si vous ne vous masquez pas le jour du carnaval, on vous regarde comme un étranger et encore, même les étrangers respectent cette tradition. J’avais donc récupéré le masque doré que j’avais utilisé l’année d’avant. Il a subi quelques accidents cette année-là d’ailleurs, et le pli sur le front en était la marque. Je sortis de mon placard une veste de costume noir et un jean que j’enfilai par-dessus un T-shirt gris à col en V. Rien de trop cher ni de trop tape-à-l’œil, je n’aime pas trop ça. Ce soir j’avais décidé de m’amuser. Je descendis donc dans la rue, dans le quartier de Xochimilco, celui où le carnaval battait son plein. Je longeais les barrières de sécurité mises en place par les policiers pour éviter tout acte qui pourrait gêner la fête lorsque j’aperçu une crinière rousse au loin, qui me paraissait familière. Je décidai alors de m’approcher d’elle et me frayai un chemin dans la foule, mais il y avait vraiment beaucoup de monde à l’endroit où je me trouvai. En effet, un char venait d’arriver avec un gars qui saluait la foule du haut de l’engin. Il était un parfait inconnu à mes yeux mais les gens autour de moi applaudissait et criait de joie. Les danseuses autour de lui m’intéressaient plus à vrai dire. Mais je me rappelai bien vite que j’avais aperçu celle qui m’avait fait découvrir Mexico. Je fendis la foule une dernière fois et, une fois derrière elle, mit mes mains sur ces yeux comme tous les imbéciles le font pour faire deviner aux gens qui ils sont. Ce qui est légèrement stupide, mais j’avais décidé de m’amuser ce soir-là, alors autant y aller à fond ! « Devine qui c’est ! » dis-je avec une voix de demeuré.

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Ce carnaval était une perte de temps. J'en avais entendu parlé depuis plus d'une semaine à la télévision. Les journalistes n'avaient apparemment rien de plus croustillant à se mettre sous la dents que la préparation des chars et de tous les costumes des habitants. Cette coutume de carnaval m'avait plu, il y a longtemps mais désormais, je la trouvais complètement dépassée. Je me demandais d'ailleurs bien pourquoi je me retrouvais dans les rues bondées de Mexico a marcher sans but. J'avais même enfilé un costume, peut-être trop habillé et un masque rose, blanc et noir en forme de loup. Il fallait croire que mon âme d'enfant était encore bien présente. Laissant la foule la foule me bousculer sans que mon sourire ne s'efface, j'arrivai au bord de la route pile pour le départ des premier chars. A côté de moi, une blondinette masquée inconnue au bataillon. Je détaillai ses courbes, son espèce de costume et un long sourire étira mes fines lèvres. « Vous faites carnaval en solitaire ? » mon ton se voulu velouté et amical. Impossible de connaître sa réaction, je me devais donc d'être soft et de ne pas commencer sur les chapeaux de roues comme avec ses filles que j'avais l'habitude de rencontrer en soirée. Cette femme avait d'ailleurs l'air bien plus classe qu'une simple traînée de soirée.

faites tomber les masques

Plus j'avançais dans la foule, plus je me demandais ce que je faisais ici. Je l'avoue, j'avais toujours aimé les carnavals et les déguisements -quoi que pour le moment je ne portais qu'un masque noir et gris à paillettes qui cachait la moitié de mon visage-, mais ce que j'aimais moins c'était tout ce monde qu'il y avait. J'essayais tant bien que mal de me frayer un chemin entre tout ces gens, que je ne connaissais pas. C'est vrai qu'en y repensant, je ne connaissais presque personne, mis à part les junkies du coin mais c'était pas vraiment une référence. J'avais besoin de rencontre, d'avoir un nouveau cercle d'amis et d'arrêter sérieusement de gâcher ma vie comme je savais si bien le faire. Peut-être que mon nouveau travail pourra m'aider à me prouver à moi-même que j'en suis capable. Je soufflais trouvant une table où étaient posés dessus des boissons et des apéritifs. Immédiatement, je pris un verre de diabolo à la menthe, et un mini sandwichs au saucisson. Je croquais à pleine dent, me retournant brusquement avant de cogner quelqu'un, renversant ma boisson sur ce dernier. Je restais bouche-bée, devenant rapidement rouge et honteuse.

La seule chose de positive dans ce carnaval tant réputé était les masques qui vous conservait de l’anonymat. Pour autant, elle ne savait même pas pourquoi elle se retrouvait là, au beau milieu d’une foule de personnes qui semblait bien parti pour s’amuser. Emma n’avait le temps ni la tête à s’amuser, pourtant elle comptait légèrement là-dessus pour laisser son quotidien compliqué de coté. Alors qu’elle s’approchait des barrières en imitant les gens qui l’entouraient, elle entendit le timbre de velours et jovial d’un jeune homme. « Vous faites carnaval en solitaire ? ». Derechef la blonde se retourna en esquissant un sourire fin et calme. A première vue, le brun semblait également être venu seul comme elle n’était pas la seule. Elle aurait très bien pu venir en compagnie de son frangin, mais même pas la peine d’y penser. Leur dernière conversation avait été un véritable désastre alors autant le laisser pour le retour à la réalité. « On dirait que je ne suis pas la seule, vous faites également cavalier seul on dirait ? ». La Buckley n’était pas véritablement habitués aux festivités de ce genre, et quand elle vivait à Miami la situation demeurait la même, elle les évitait le plus possible. Sous son masque coloré de manière très original, Emma remarqua que son expression faciale pouvait sans doute révéler un ange rigolard, après tout les apparences ne faisaient que montrer cela ce soir. Le son tonitruant des trompettes et de quelques sons de batteries retentirent annonçant certainement le départ primaire des chars. « Vous êtes passionnés par les visions des chars ou c’est juste le mouvement de la foule qui vous a porté jusque là ? ». Poursuivit elle en fin sourire courtois et amusé. Après tout, elle c’était retrouvée ici de cette manière et puis c’était un moyen comme un autre de commencer le début d’une conversation.

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Cette femme est perspicace en plus, tout ce que j'aime. Je me prends à imaginer le visage qu'elle pourrait arborer derrière ce masque coloré. J'imaginais d'ailleurs un visage d'ange, certainement plein de beauté et gaieté. Un sourire angélique et des yeux rieurs, pleins de vie. « On ne peut rien vous cacher. » que je lui rétorque sur un ton de velours, peut-être un peu plus que tout à l'heure. Maintenant que je constate qu'elle ne me repousse pas, je peux tenter ma chance et lui faire un peu de charme. Je plonge un instant mes yeux dans les siens et sourit. Ce carnaval est finalement une bonne idée, je me dis tout en me tournant vers le premier des chars. « En fait, » je commence sur le ton de la confidence et bien assuré, « C'est l'odeur fruité de votre parfum. J'ai été attiré. » ça peut paraître absurde comme technique de drague, mais qui ne tente rien n'a rien. D'autant plus qu'en me penchant vers sa chevelure blonde, je ne peux m'empêcher de renifler cette bonne odeur de fruits qui s'en dégage. La foule nous berce doucement et parfois, je dois m'accrocher au rambardes pour ne pas être emmené loin de ma jolie blonde. Et d'ailleurs, un petit coup de trop et elle se fait emporter par la foule. J'attrape sa main au dernier moment et la tire jusqu'à ce qu'elle arrive contre moi. « Vous pensiez pouvoir vous enfuir.. » lui dis-je un long sourire sur les lèvres.

Chaque année c'était la même chose, la foule se faisait grande. Le carnaval attire tellement de monde et pas seulement Mexico mais bien d'autres parts aussi. Il attire pour ses grands chars, travaillés pendant de longues semaines, la fête, la culture, mais aussi l'originalité du carnaval. Même si certaines années tout le monde ne jouaient pas le jeu, les autres années comme celle-ci se rattrapaient. Et tout ça me réjouissait à l'idée de voir tant de gens émerveillés par ce travail qui ne paraît pas comme ça mais qui demande énormément de travail. Je venais de tomber dans, il faut le dire, les bras d'un charmant jeune homme. Je ne l'avais pas encore vu. Je devais me faire à l'idée que ce n'est pas parce que je vis ici depuis seize ans que je suis censé connaître tout le monde et puis le masque ne m'aide pas vraiment. Je souris à sa phrase et hocha la tête en guise d’approbation. Je souris de plus belle en entendant que mon costume lui plaisait. « Merci, je l'ai fait moi-même. Le vôtre aussi est sympa. » Je le regarda quelques instants avant de m'apercevoir que mon char est bien loin pour que je puisse le rattraper. « Oui, j'étais censé le suivre mais je crois que c'est trop tard. Sinon, vous êtes en ville depuis longtemps ? »

On lui avait chanté les louanges de ce carnaval, et ce dernier se révélait à la hauteur de ses espérances. Il ne s'attendait pas à moins de la part des habitants et des organisateurs. Tout cela lui donnait le sourire aux lèvres, et il se dit que c'était une bonne occasion pour oublier ses problèmes personnels, qu'il rencontrait en ce moment au travail et avec sa femme - qui d'ailleurs n'avait toujours pas remis son alliance depuis leur dernière dispute. L'ambiance était festive, le soleil était au rendez-vous... Cela s'annonçait comme une bonne journée, et c'était sans compter sur une jeune femme qui lui tomba littéralement dans les bras. Après avoir échangé quelques politesses, le jeune homme complimenta la belle inconnue sur son costume. « Vous avez du talent alors. » Ioan, toujours charmeur. C'était dans sa nature après tout, il n'allait pas changer, et surtout pas à une occasion pareille. Alors un détail lui apparut, et il ne prit pas deux secondes pour émettre son questionnement à haute voix. « Non, pas tellement. Enfin, cela doit bien faire quelques mois. Je suis venu pour le boulot, mais je me plais bien ici finalement. Cette ville dégage vraiment quelque chose. » Et il était honnête. Lui qui ne s'était jamais imaginé vivre ailleurs que Miami dans sa jeunesse, finalement il était bien heureux d'être là. « Pour travailler au carnaval, vous devez être native, ou bien être là depuis un bon moment. Il y a toujours une si bonne ambiance ? J'adore ça, ce n'est pas à Miami qu'on a ce genre de choses. »

Les compliments, la jeune femme en avait entendu tout un tas depuis la période où elle avait oser les remarquer. Un acte typiquement masculin qu’elle considérait pas toujours comme positif surtout venant de certaines personnes. Le parfum fruité ? Bon d’accord il avait peut être vu juste sur sa touche de parfum personnelle et alors ? Au travers de son masque, Emma pouvait reconnaitre un regard ambitieux et enjôleur, sans aucun doute qui aimait draguer les filles, cela elle pouvait le voir comme le nez au milieu de la figure. Il plongea ses prunelles dans les siennes laissant toujours ce timbre velouté s’échapper de ses lèvres. « La perspicacité à des avantages, pas toujours mais en l’occurrence ça paye quelques fois … ». Elle avait laissée trainer sa voix d’un air lointain tout en regardant de loin les premiers chars qui s’annonçaient pour la première ouverture. Puis sur un ton bien ambitieux, le jeune mystérieux la complimenta sur le parfum qui se dégageait de sa personne. Elle haussa les sourcils, levant légèrement les yeux au ciel. « Oh je vois … vous savez il est inutile de sentir ma chevelure avec discrétion pour en deviner le parfum ? ». La Buckley était plutôt du genre observatrice, et quand bien même peu de choses lui échappait elle tenait à lui faire comprendre qu’elle n’était pas une fille facile ou encore candide sous préjugés. Elle se retourna légèrement vers lui comme pour le considérait d’une œillade amusée et sérieuse. La foule se calquait sur un rythme affolant ce qui parfois obligeait la blonde à bien se cramponner pour ne pas valser sur les roses. Et comme la maladresse pouvait être son second prénom, la jeune femme manqua de basculer mais la main de brun ne l’a ramène contre lui d’un coup sur et certain. Derechef, un grand sourire franc qu’elle sentit sincère se dessina sur les lèvres de son interlocuteur. Lui fausser compagnie ? Elle ne rechercha pas particulièrement la compagnie de quelqu’un aujourd’hui, mais malgré sa fierté mal placée elle devait avouer qu’elle était contente qu’une main assidue lui soit venue en aide. Toujours contre lui, Emma se recula de quelques pas et lui rendit un sourire timide aux coins des lèvres. « Non mais la foule n’était pas de votre avis on dirait. ». Elle rigola d’un ton léger et amusé avant de poursuivre calmement. « Merci pour le coup de main … Je m’appelle Emma. ». Déclara-t-elle en lui tendant la main.

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Comment ça tu veux pas y aller ? ... Bien sur que si tu " vas" y aller... ça sera le premier carnaval de Mirko où il peut y aller... Ça a débuté comme ça, je l'ai dis sur le ton de la plaisanterie, mais faut croire que Damian l'a prit très au sérieux, vu qu'en rentrant avec Mirko de la crèche je découvre mon meilleur ami vêtu tout en noir avec un masque et un sourire de vainqueur. J'oubliais... ne jamais mettre Damian au défi. Je soupire me retenant de rire alors que son fils court en criant amusé par le look de son père. un masque d'enfant posé sur le table à côté d'un autre que je devine aisément comme étant le mien. Je grimace légèrement plus amusé qu'embêté. Et oui finalement je l'ai bien cherché... Je soupire avant de lâcher ma sacoche pour me diriger vers ma chambre et voir qu'il a déjà fouillé dans l'armoire pour me sortir un pantalon noir moulant et une chemise blanche... Sobre, encore heureux l'un comme l'autre n'étant pas non plus des adeptes de l’extravagance. C'est en descendant que je vois que seul le bambin a un costume coloré adorable comme déguisement, je lui fixe son masque alors que Damian s'occupe du mien. Et on finit par sortir. Damian m'expliquant que si je veux le reconnaitre... il a sa chemise de bordé sur l'arrière et blablabla j'acquiesce en souriant et gardant Mirko dans les bras on se lance dans la foule masquée... Essayant de rester tout les trois bien que bientôt je passe l'enfant à Damian préférant qu'il soit avec son père si on venait à tout les deux êtres séparé...

» TC 1 ~ que les masques tombent.

TC 1 ~ faites tomber les masques.

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